Zoom sur la filière karité bio et équitable
en Afrique de l'Ouest
Des noix qui ne comptent pas pour du beurre
Endémique d'une zone regroupant 16 pays allant du Sénégal à l'Ethiopie, l'arbre à karité est présent dans de vastes savanes arborées d'Afrique subsaharienne. Le fruit de cet arbre semi domestiqué renferme une graine oléagineuse de laquelle est extrait un beurre particulièrement riche.
Utilisé traditionnellement dans plusieurs pays d’Afrique en cuisine ou comme produit cosmétique, le karité est depuis toujours l’affaire des femmes africaines gardiennes d’un savoir-faire unique. Les activités de collecte et de transformation leur permettent ainsi de dégager des revenus qui contribuent à la vie de la communauté et à l’amélioration de leur statut social. Organisées en coopératives, les femmes mutualisent efforts et ressources pour faire reculer les inégalités hommes/femmes.
Équilibre entre utilisation durable et modèle économique pérenne pour les femmes
Depuis 20 ans la demande de noix et de beurre de karité à usage industriel principalement dédiée à l’exportation connait une très forte augmentation. Le produit est de plus en plus apprécié des consommateur·rice·s en cosmétiques mais aussi des industriels de l’agroalimentaire qui l’utilisent comme substitut au beurre de cacao.
La commercialisation d’un beurre transformé sur place garanti aux femmes une valeur ajoutée supérieure à celle réalisée par la vente de noix brutes pouvant être recherchées par de gros importateurs. Ainsi, l’internationalisation de la demande notamment américaine, européenne et asiatique, complexifie l’organisation de cette filière et n’est pas sans conséquences sur la fluctuation des prix.
D’un autre coté, la filière doit faire face à de nombreuses pressions :
- la déforestation pour l’utilisation du bois de chauffe ou l’accès à des terres cultivables
- la réduction des périodes de régentation des parcs à karités
- le dérèglement climatique
- ...
Dans ce contexte, il convient de trouver le juste équilibre entre une utilisation durable de la ressource et la mise en place d’un modèle économique permettant aux femmes de générer des revenus à la hauteur du travail réalisé.
Le commerce équitable, une solution ?
Chez BIOPARTENAIRE nous sommes convaincus que le commerce équitable répond à ces enjeux sociaux et écologiques. Les contrats trisannuels permettent une double sécurisation économique : celle des productrices qui écoulent des volumes préétablis à un prix garanti et celle des acheteurs qui sécurisent leurs approvisionnements et assurent des débouchés.
Des mécanismes de préfinancements ainsi que le versement du fonds de développement doivent permettre d’accompagner les coopératives vers une structuration de long terme.
Le programme Equité 2 porté par Commerce Equitable France , accompagne actuellement une dizaine d’organisations de productrices de karité au Mali et au Burkina Faso s’assurant qu’elles sont bien rémunérées et gagnent des compétences en leadership et en entreprenariat. Ces projets permettent notamment la diversification des activités des coopératives, l’amélioration de la traçabilité de leurs produits, ou encore l’accompagnement pour l’entretien des parcs à Karité.
RDV le 7 juin pour une journée d'échanges autour de la filière karité
Engagés dans le cadre du programme Equité 2, nous souhaitons mettre en avant ces coopératives auprès d’entreprises françaises afin de promouvoir leur travail et de diversifier leurs débouchés commerciaux.
Si vous êtes une entreprise de la cosmétique en recherche d’approvisionnements bio et équitables nous vous donnons rendez-vous le 7 juin prochain pour une journée d’échanges autour de ces filières afin de connaitre le travail des coopératives impliquées dans le projet.
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